Alex
a écrit le
11/03/2008 08:48 (ref msg # 15181 )
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Bonjour, En théorie, lors d'une greffe en fente, il ne faut pas conserver le bourgeon terminal mais le couper (et le mastiquer). J'ai vu à plusieurs reprises des greffes (réussies) où le bourgeon a été conservé... De fait, j'ai tenté, cette année, un panachage pour le néflier Délice des Vannes (j'avais beaucoup de greffons)... Qu'en est-il pour vous ? Vous conservez ou vous coupez ? Alex |
patrice
a écrit le
11/03/2008 08:54 (ref msg # 15183 )
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Même si effectivement presque tous les livres de greffage montrent pour les greffes à rameau, un greffon sans oeil terminal, mes essais avec oeil terminal n'ont pas pour l'instant laissé apparaitre de problème particulier. |
claudeduvar
a écrit le
11/03/2008 12:53 (ref msg # 15200 )
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je crois l'avoir écrit sur un autre post mais je connais quelques vieilles mains qui utilisent ce principes pour le cerisier avec des résultats excellents. |
floyd
a écrit le
11/03/2008 13:09 (ref msg # 15202 )
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Bonjour, Sur un rameau on voit conseillé page 26 chez Michard, de prélever le greffon dans la partie médiane pour deux raisons souvent évidentes: 1/ à la base, des yeux peu développés. 2/ au sommet, des yeux parfois mal aoutés. Le bourgeons terminal s'il est bien conformé et non-induit à fleur (type brindille courronnée) est propre à former une belle flèche, pour donner un axe à un fuseau sur basse tige par exemple. |
patrice
a écrit le
11/03/2008 13:15 (ref msg # 15203 )
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"floyd" a écrit : .. à la fin de l'hiver c'est quand même suffisamment aoûté . Vu que Michard est cité, il montre quelques pages plus loin une greffe en fente terminale avec le rameau greffon ayant son oeil terminal. Donc il y a quelquechose qui cloche dans son explication... |
floyd
a écrit le
11/03/2008 13:21 (ref msg # 15204 )
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Bonjour, Hélas un rameau peut ne pas être aouté en décembre. C'est le cas d'un rameau très poussant (arrosage, fertilisation tardive) qui reste dans un état presque "herbacé" au delà de l'automne. Un phénomène sans doute plus rare au Sud de la Loire. |
claudeduvar
a écrit le
11/03/2008 18:59 (ref msg # 15217 )
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dans le cas du cerisier par exemple il ne s'agit pas de prendre l'extrémité d'un rameau vigoureux mais une brindille déjà ramifiée donc âgée et ainsi aoutée. si au moment de la greffe en fente au printemps à moins de prélever les greffons en automne les rameaux ne sont pas aoutés ils ne le seront plus jamais. je pense que c'est très utile pour les essences délicates à greffer style noyer car il y a moins de surface en contact avec l'air et la rapidité d'intervention du praticien influe sur le % de réussite. |
floyd
a écrit le
11/03/2008 19:48 (ref msg # 15218 )
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Bonsoir, La pratique de Pierre Michard c'est précisement de prélever les rameaux d'un an d'un calibre modéré et de les mettre en jauge pour l'hiver dans le sable au pied d'un mur au Nord. Pour la greffe de noyer, ses clichés sont spectaculaires: greffe en tête d'un scion de 1,80m à 2,00m avec un greffon constitué de l'extrémité d'une pousse. Il laisse 3 yeux en plus du bourgeon terminal. J'ajoutte que cette façon de faire contribue à former des arbres bien conformés avec un axe. Chose d'importance pour des arbres à grand développement comme le noyer. |
claudeduvar
a écrit le
11/03/2008 20:52 (ref msg # 15222 )
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floyd a écrit:à former des arbres bien conformés avec un axe. Chose d'importance pour des arbres à grand développement comme le noyer. c'est une remarque pertinente. L'auxine contenue dans le bourgeon apical ne favorise t' elle pas également la division cellulaire? |
floyd
a écrit le
11/03/2008 23:04 (ref msg # 15223 )
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Bonsoir, Division cellulaire, plutot le rôle des citokinines. Les auxines induisent le développement racinaire, racines qui a leur tour produisent citokinines et gibberellines. Une illustration d'un système hormonal complexe et de ses régulations. Notons aussi que l'auxine inhibe le développement des bourgeons axilaires. Le bourgeon terminal étant supprimé, les 2 ou 3 yeux du greffon classique ont toute latitude pour se développer. |
claudeduvar
a écrit le
11/03/2008 23:54 (ref msg # 15225 )
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ce n'est qu'en présence d'auxine que les cytokinines favorisent le développement cellulaire. les méristèmes situés en partie apicale sont des zones actives de croissance en culture in vitro c'est le rapport auxine/ cytokinine qui détermine l'évolution rapport=1 formation du cal rapport<1 formation de feuille rapport>1 formation de racine il y a bien une relation, mais ceci est il utilisable pour nos greffes? j'ai fait un essai cette année de greffe terminale un bourgeon démarre, si confirmation je mettrai des photos. |
floyd
a écrit le
12/03/2008 12:12 (ref msg # 15243 )
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Bonjour,"claudeduvar" a écrit : Une démarche tout à fait pertinente, Claude. La culture in vitro a permis de "morceler" les questions complexes de la physiologie végétale et d'obtenir des indications fiables grâce à des expérimentations méticuleuses. L'intégration de tous ces résultats et le passage au "in vivo" a été et fait toujours l'objet de recherches. Nos pratiques comme nos essais d'amateurs gagnent en intérêt intellectuel si l'on garde à l'esprit ces notions récentes. La lecture des textes sur le greffage ou le bouturage du XIXème siècle s'en trouve parfois éclairé. Les "systèmes de taille" du XXème siècle également. |
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